Autour de "L'Art de la Guerre Hyperdimensionnelle" - réflexion / approche critique

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Me revient à cette heure des mots de Jean Klein - une proposition que je veux préciser en contexte.



Je travaillais alors avec un thérapeute gestaltiste ouvert sur le spirituel / lisant Krisnamurti et suivant de près le fils (? Pir Vilayat Khan) d'un maître soufi (? Azrat Inayat Khan) - Daniel D.

Dans le cadre de notre travail thérapeutique d'alors, je lui avais fait découvrir Jean Klein et nous avions été l'entendre ensemble - lui, moi et ma compagne de l'époque.

Ce dernier m'avait profondément remué: il parlait de l'absolue non-violence à appliquer en tout premier lieu à soi-même. "Quand nous voulons changer, nous sommes durs, impatients avec nous-mêmes. Nous ne pouvons espérer la paix dans le monde si nous continuons à être en guerre avec nous-mêmes".

Le "contexte du contexte" de cette phrase était encore plus précis: il s'agissait de la reprise en compte / du descriptif le plus "simple" et le plus rigoureux qui soit concernant l'approche "non-duelle" dont Krisnamurti parle également dans la vidéo précédant celles d'Imran Hosein posées ci-dessus.

J'étais bouleversé de lire cela: il disait que mon propre rapport à moi-même pouvait changer, si je le voulais, par une forme très particulière d' "observation": plus d'impatience ni de guerre avec un "vilain égo".

Sous votre regard lucide, l'être parfait que vous êtes fondamentalement peut se révéler, en dehors de cela, ce sont tous les efforts inutiles, les notions de "chemin spirituel" à parcourir et à gravir pour des "chercheurs spirituels" - mais chercheurs de quoi exactement ? -, l'idée des "progrès" à accomplir, de résultats patents à obtenir, l'idée de durée et de temporalité qui n'existe que parce-qu'elle est constamment entretenue, recréée par votre pensée.

Dans ce cas de figure - donc, de la violence intérieure ordinaire -, nous ne faisons que "remplacer un conditionnement par un autre", disait-il.

Prenant connaissance, hier, des "nouveaux" événements déroulés à Paris, mon même interlocuteur dont j'ai parlé me dit qu'il n'en a "pas dormi de toute la nuit". Je revois le scénario du 7 janvier se répéter avec, d'une part, les médias qui répètent en boucle les mots et les images générant les sentiments de peur, d'anxiété - et pour moi de fureur -, et d'autre part de quelle manière, en acceptant d'entendre et de regarder tout cela, disais-je, "en boucle", nous absorbions, nous avalions inconsciemment toute cette perverse nourriture.

Fureur, en ce qui me concerne, car la manipulation évidente de tous ces sentiments négatifs provoqués et savamment entretenus est pour moi quasiment la preuve de l'origine invisible de ces événements - à qui profite le crime.

Si nous acceptons de nous nourrir de ces basses et lourdes énergies - exactement comme de regarder ces séries américaines, ces "reality schows" et romans à l'eau de rose qui comblent nos "vides interieurs" non transformés -, nous sommes à la fois mangés par elles et, complices, nous les nourrissons, entretenons.

Tous ceux que je croise, et ma mère au téléphone, ont l'air de s'étonner que je n'entonne pas en coeur avec eux la litanie compassionnelle pour les victimes. Cette dernière va jusqu'à déformer mes paroles: "Oui mais on ne peux tout de même pas dire que cela n'est pas arrivé !".

Furieux, je lui rétorque: dans quels mots que j'ai prononcé entends-tu que j'ai dit cela ?

Autour de moi, encore ailleurs, je découvre que l'Événement rapproche les gens - c'est comme l'appel du Président à refaire l'Unite nationale -: avec une lamentation supplémentaire on devient facilement amis sur le dos de "ces pauvres victimes".

Me revient encore les mots d'Annick de Souzenelle parlant de sa famille qui, soudain, se mettait à revivre en évoquant les "terribles événements" de la guerre: "Ces gens ont besoin d'un grand vent pour vivre !".

Je prenais conscience de tout cela, hier, et je me repliais, je fuyais - moi-même, en fait, ce cortège de résonances-réactions.

Je cherchais des mots de ? Satprem genre: "Quand vous serez dégoûtés de tout ça...". Je n'ai rien trouvé mais je pensais vraiment, hier soir, que j'aimais moins cette "humanité" là qui me dégoûte presque plus que la gent animale - elle, au moins, elle n'en remet pas. Sobrement, elle ne fait aucun commentaire - comme dit Braessens: "... sauf les muets, ça va de soi".

Je me suis endormi avec tout ça - l'horreur et même si, n'en parlant pas mais "hurlant" / rugissant plutôt, la terreur de voir ce qui se confirme bien comme volonté consciente et diabolique derrière les apparences brandies sur tous les écrans de télévision comme des épouvantails.

Avec, tapis derrière, regret et tristesse de moi-même avoir ajouté ces réactions virulentes;

avec, en prime, j'ai ré-estimé, d'autres fuites / dysfonctionnements.

Bilan hier soir de tout cela: j'avais perdu, quitté mon poste d'observant impartial et non complaisant et je m'en voulais, m'endormais vaincu, fâché contre moi.

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Avant cela, j'ai refait enquête sur le parallélisme de ce nouvel attentat et de mes dépôts d'hier - avant d'apprendre ce qui s'était passé et qui a commencé un peu avant 22h.

J'ai voulu coller une copie des seconde et troisième icônes et elles apparaissaient renversées sur la tête - comme terrassées, abattues par des mitraillettes - je ne savais pas encore et disais: "Je ne comprend pas... je sais une chose c'est que je ne sais rien". Les heures concordent.

Il y a ensuite le dépôt du rêve d'hier - ce matin au réveil, une résonance physique m'encourage, j'ai interprété, à tenter de l'entendre avec ce qui précède.

Je le fais remonter avec tous les éléments "annexes" qui me paraissent éclairants aujourd'hui.